Le Grain de Sénevé
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Histoire de l'Institut


A l'origine d'un institut religieux, si modeste soit-il, il y a toujours un profond mystère de l'amour divin. Dieu reste libre de ses choix et de ses appels, des instruments aussi dont il veut se servir en vue de procurer à la fois sa gloire et la sanctification d'un grand nombre d'âmes.

C'est au début du 20° siècle qu'il a suscité l'Institut des Sœurs de Marie Réconciliatrice.
Marie Toublet, jeune fille originaire de Normandie, arriva à Paris le 1° janvier 1907 avec le vif désir de réaliser ses aspirations. A Montrouge, elle rencontra un jeune prêtre, l'Abbé Gérard qui devint son accompagnateur et l’aida à orienter sa vie. Le 14 mars 1909, elle se consacra totalement à Dieu par des vœux privés, puis s'engagea de plus en plus auprès des jeunes travailleuses à la Maison Sociale et au Cercle d'études Sainte Marie.

C'est dans ces lieux de vie, de prière, d'apostolat, de travail, que, sous la houlette de l'Abbé Gérard, six autres jeunes filles se joignirent à elle. Les sept « premières » qui ont constitué les fondations de notre Institut venaient d'horizons divers, sans savoir où le Seigneur les menait et à quoi il les destinait. Elles avaient seulement au cœur un même désir : celui de consacrer leur vie à Dieu. La plupart d'entre elles avaient aussi côtoyé de près l'immense détresse morale et religieuse de la famille ouvrière, en particulier des femmes et des jeunes filles obligées de gagner leur vie dans un milieu de travail où elles étaient exposées à toutes sortes de dangers, les enfants élevés dans des écoles sans Dieu et traînant dans les rues en dehors des heures de classe.

Les "7 premières pierres" de l'Institut

Par un effet de la divine Providence, ces sept « premières » se rencontrèrent autour de la chapelle Notre Dame de la Salette du Haut-Vaugirard, à Paris. Cette chapelle, qui devait devenir le berceau de la congrégation, réunissait les membres de la nombreuse jeunesse ouvrière du quartier. A l'abri de son clocher, de vastes cours et de grandes salles leur offraient, avec le concours dévoué de religieux (les Religieux de Saint Vincent de Paul) les espaces nécessaires à leurs loisirs et à leur formation en vue de leur avenir.

La Vierge Réconciliatrice avait tout préparé, semble-t-il, pour que celles que nous considérons comme nos « premières pierres » puissent réaliser sous son aile maternelle leurs désirs secrets : une vie toute à Dieu, partagée entre la prière et le dévouement aux pauvres et aux petits. L'amitié qui s'était nouée entre ces âmes éprises du même idéal allait devenir le ciment d'une vie commune toute fraternelle. Elles s'étaient liées déjà dans un petit groupement, fondé par l’Abbé Gérard et appelé « Béthanie ». Le Père Rollin, directeur de la chapelle, avait accepté d'en présider les réunions et leur dispensait, à cette occasion, une formation solide et virile, toute d'esprit de foi et de confiance en la Providence. Il les enflammait en même temps de l'amour de la Vierge Réconciliatrice, les exhortant à faire entre ses mains la remise entière de leurs personnes et de leurs vies selon la doctrine de Saint Louis-Marie de Montfort.
La voie était toute tracée pour que cet embryon de communauté se transforme en une société de vie religieuse apostolique, telle que l'avait conçue le plan divin.
Le 11 septembre 1921, le pas était franchi. Celles qui allaient devenir des sœurs en Jésus-Christ faisaient leurs adieux au monde et à leurs familles pour pratiquer la pauvreté et l'obéissance sous une même règle de vie commune.
Sans avoir encore d'approbations canoniques, Béthanie était devenu l'Institut des Sœurs de Marie Réconciliatrice.
Marie Toublet - qui avait eu l’intuition du groupement et en avait porté les responsabilités - était élue supérieure sous le nom de Sœur Marie de la Croix. Ses « filles » recevaient aussi leurs noms de religieuses.
Chacune se donnait avec ardeur à la tâche qui lui était attribuée, soit à l'intérieur de la maison, rue de Cronstadt, soit au Foyer de jeunes travailleuses qui y était joint, soit au patronage ou dans les catéchismes.
Les œuvres prospéraient et des vocations arrivaient. La maison étant devenue bientôt trop petite, on essaima. On fit une fondation à Chalon-sur-Saône, puis une autre à Creil.
C'est alors que commencèrent les difficultés : les sœurs s'aperçurent vite que le zèle et la bonne volonté ne suffisaient pas pour créer un institut et lui donner des assises capables d'assurer sa pérennité. Elles se trouvèrent vite « dépassées » par les événements et les tâches multiples qui s'imposaient à elles, tant pour l'administration que pour l'apostolat, le travail matériel et la formation des jeunes recrues. Comment concilier toute cette activité avec la récitation chorale des Heures du bréviaire et la vie d'oraison et d'union à Dieu qu'elles avaient rêvée et que le Père leur recommandait avec insistance ? La vie commune elle-même, dans ces conditions, leur devenait à charge. Il fallait à tout prix trouver une solution. Des prières furent adressées à Dieu à cette intention.
Le Père Rollin remit alors la direction de l'institut - au moins provisoirement - à une Sœur Blanche de Notre Dame d'Afrique qu’il jugeait plus expérimentée, rapatriée en France pour raison de santé, après avoir occupé des postes importants dans sa congrégation. Elle accepta la proposition qui lui était faite : former les sœurs à une solide vie religieuse adaptée à leur esprit et à leur mission apostolique. En même temps, faire avancer l'Institut pour qu’il obtienne l'approbation canonique de l’Eglise.
Sœur Marie de la Croix se démit de ses fonctions de supérieure générale. La nouvelle venue prit tout de suite les rênes du gouvernement sous le nom de Mère Marie Augustin. L'institut allait entrer dans une nouvelle étape.
Nous étions au mois d'août 1929.

Mère Marie Augustin

En 1930, Monseigneur Nègre, archevêque de Tours, ayant sollicité du Père Rollin une fondation dans son diocèse, consentit, sur sa demande, à lui accorder pour l'Institut l'approbation diocésaine qui fut signée le 11 novembre, en la fête de saint Martin. Les Sœurs de Marie Réconciliatrice allaient devenir, de ce fait, congrégation diocésaine de Tours.
La rédaction des Constitutions était en cours. Monseigneur Gaillard, successeur de Monseigneur Nègre, les approuva le 2 février 1934.
L’Institut se trouvait donc régulièrement constitué, lorsque le Seigneur, rappela à Lui le Père Rollin le 7 juillet 1942. Mère Marie Augustin lui survécut jusqu' en 1960. Mère Marie de la Croix, dans un rôle plus caché, garda toujours un grand amour pour l'Institut et le servit avec le même dévouement jusqu'à la fin de sa longue vie. Elle mourut à 88 ans, le 14 novembre 1973.


Elle a été déclarée officiellement notre fondatrice
le 10 août 2009.

"Que ce grain de sénevé,
humble petite famille que nous sommes
lève et devienne un grand arbre
s'il doit vous être fidèle et demeurer dans la ferveur..."
MARIE TOUBLET

© Sœurs de Marie-Réconciliatrice(2010) - Responsable publication : Sr Marie-Samuel - Réalisation jpJ - Dernière mise à jour : 27/04/2024 -
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