Le portail de la Conférence des Évêques de France donne cette courte indication : « Pour les chrétiens, la fête de Noël (du latin natalis, « naissance », « nativité ») célèbre la naissance de Jésus, Fils de Dieu, le Sauveur attendu, annoncé par les prophètes ». Définition qui peut sembler lapidaire mais qui, pourtant, est profondément éclairante. Elle nous dit en effet deux choses fondamentales.
Tout d’abord, que Dieu lui-même, en son Fils unique, a voulu rejoindre ses enfants dans leur condition humaine, charnelle. Une condition que nous savons limitée et sans commune mesure avec l’infini de notre Dieu. Quelle bonne nouvelle de savoir que ce Jésus, qui était « de condition divine » (Ph 2) s’est fait semblable au plus humble d’entre nous, pour nous apprendre de quel amour chacun de nous était aimé de notre Père des cieux ! Un amour qui n’est pas seulement une vague promesse, puisqu’il le conduira jusqu’à donner sa vie sur la Croix, « scandale pour les juifs et folie pour les nations païennes » (1 Co 1, 23).
Ensuite, cette phrase nous dit aussi que Jésus est le « Sauveur attendu », celui qui était annoncé par les prophètes. Oui, Jésus est bien le « Christ », « l’envoyé » du Père, espéré par des générations de croyants, pour rétablir définitivement l’Alliance conclue entre Dieu et son peuple. En se mettant « à hauteur d’homme » Jésus a montré que son Père n’était pas un juge impitoyable, mais un Père aimant, soucieux de « rassembler dans l’unité tous ses enfants dispersés » (Jn 11, 52). Jésus est venu pour « sauver » ses frères humains du désespoir, d’une vie sans but.
Avec la naissance de Jésus, le monde s’est ouvert à une existence promise à un avenir de paix, d’amour et de Joie. Nous ne sommes plus abandonnés à une vie d’errance promise au néant de la tombe, mais tournés vers l’espérance du Royaume où tous les hommes sans exceptions sont désormais invités.